Le format de ce rapport d’activité n’est pas habituel puisqu’il couvre deux années civiles. Les circonstances particulières de crise sanitaire apparues en 2020, à commencer par le confinement général du pays dès le 16 mars ont fait basculer de façon prioritaire les activités de chacun dans l’organisation de dispositifs de gestion de crise. L’ENSAS n’y a pas échappé et ceci explique cela. Les équipes administratives et enseignantes se sont alors engagées dans un formidable exercice d’innovation pour maintenir coûte que coûte une scolarité à distance, puis dans des conditions intermédiaires à partir de la rentrée 2020, en s’adaptant en permanence à la succession des consignes du gouvernement.
Le rapport d’activité parle peu de cet engagement là parce qu’il n’est pas la raison d’être de l’école et que la résilience doit opérer. Ce qui est formidable c’est que malgré toutes ces complications, comme vous pourrez le découvrir, les résultats sont là. Les activités d’enseignements et de recherches ont été maintenues ainsi que les relations avec les partenaires de l’école. Les étudiants des différentes formations ont été diplômés dans une proportion proche de celles du « monde d’avant ». Les doctorats qui devaient l’être ont été soutenus et les processus d’admissions ont permis de maintenir les jauges habituelles.
Ne l’oublions pas, ces deux années ont également été celles de l’apprentissage de la nouvelle gouvernance qu’avait prévu la réforme de 2018 et c’est dans ce cadre que le nombre d’enseignantschercheurs titulaires a pu augmenter de façon significative. Là encore le contexte sanitaire a quelque peu occulté la lisibilité sur la complexité du changement et les adaptations que cela impliquait. Somme toute, ce que je traduis de ce rapport d’activité c’est que dans un contexte croisé de réforme de fond et de gestion de crise l’école a réussi à maintenir le cap et son activité. Chapeau bas à l’équipe administrative, aux enseignants et aux étudiants !
Philippe CIEREN
Directeur