Les mythologies urbaines et technologiques qui gouvernèrent nos sociétés pour le meilleur et pour le pire constituent l’axe central de mes recherches plastiques. J’ai en premier temps à travers la photographie, les déambulations urbaines et para urbaines trouvé un terrain de pratique idéal pour retranscrire ce vertige et la confrontation entre le réel et le mythe. L’évolution de nos environnements et les relations « mutantes » au réel qui en découlent m’ont amené à orienter progressivement mon travail vers une forme de distorsion du réel. Des univers où où la fiction et le dit « vrai »jouent à un jeu de faux-semblants, où le temps devient sphérique et se joue du déroulement logique de l’histoire. Il n’est donc plus question de hiérarchie entre avenir, passé, vrai, ou faux, chronie et uchronie, probabilité et présomption, où la question de l’architecture est souvent centrale, mais décentrée.
Nicolas Moulin est un artiste plasticien diplômé de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy (DNSEP, 1994). Depuis 1997, il est représenté par la Galerie Chez Valentin. Son travail a été largement exposé, tant en France qu’à l’international.
En 2009, il est sélectionné pour le prestigieux Prix Marcel Duchamp, récompensant les artistes les plus marquants de la scène contemporaine française. En parallèle de sa pratique artistique, Nicolas Moulin fonde en 2011 à Berlin le label Grautag Records, dédié aux explorations sonores et musicales expérimentales. Depuis 2020, il enseigne à l’École supérieure d’art TALM-Angers, où il intervient dans les domaines de l’image, du son et des musiques expérimentales et contemporaines.
Conférence de Nicolas Moulin
Mardi 29 avril à 18h
ENSAS, La Fabrique, Amphithéâtre Pierre Vercey
Entrée libre