Cet atelier de Master propose d’aborder les questions d’architecture et d’infrastructure, par une approche bioéthique et biopolitique pour proposer une vision de notre futur proche, où le vivant est au cœur des préoccupations. Il s’agira d’élaborer un projet de transformation d’un site complexe en frange : à la frontière entre une zone péri-urbaine et une zone rurale. La relation entre les humains et d’autres êtres vivants sera explorée au cœur d’un système collaboratif. Cette « infrastructure bioéthique », entre architecture et paysage, devra pouvoir accueillir les différentes espèces dans un système décarboné, résilient et humain. Les étudiants seront amenés à analyser les mutations actuelles des territoires et concevoir un projet d’« infrastructure bioéthique », aux échelles architecturale et paysagère.
Pour concevoir ce projet, chaque groupe d’étudiants sera amené à définir des formes spatiales naturelles et artificielles, produites par un contexte complexe, un lieu oublié, des usages obsolètes. Comment un projet à plusieurs échelles peut accompagner le développement de nouveaux modes de vie et de transports, de nouveaux systèmes de distribution de marchandises ou de production d’énergie ? L’une des visées de cet atelier sera de développer l’idée d’une construction intégrative, qui redéfinirait la notion de contexte en architecture par le prisme d’une réflexion élargie de la relation entre infrastructures et milieux habités. Les étudiants devront à la fois concevoir un système organisationnel du territoire et les supports architecturaux qui le matérialiseront. Ils travailleront ainsi de l’échelle architecturale à la grande échelle urbaine et territoriale. Ce travail nécessite donc une approche simultanée à plusieurs échelles et des allers-retours entre plusieurs angles d’analyse des situations. Cette relation entre les êtres vivants, dans un système bioéthique et biopolitique, devient ainsi le point de départ pour réfléchir à une architecture soutenable dans un monde en crise : c’est construire une architecture responsable inscrite dans un cycle de vie. Il s’agira d’un travail de conception spatiale et d’un travail théorique pour définir la notion d’« infrastructure bioéthique ».
