Le principe de cet atelier est de conforter l’autonomie des étudiants dans la conduite du projet d’architecture. Nous sommes dans une école où les étudiants ont plus de temps qu’ailleurs pour faire leur projet de fin d’études, ce qui permet de faire de celui-ci un véritable projet de diplôme, et non un studio comme un autre, même si le raccourcissement des études survenu depuis la réforme Licence Master Doctorat (LMD) ne peut véritablement être compensé.
Le projet commence par le choix d’un site et d’un programme sur lesquels nous nous mettons d’accord au début du semestre. C’est au cours du travail que l’étudiant sera amené à comprendre ce qu’il veut faire, et à «trouver le sens de son projet», si je puis dire (il n’y a pas de «problématique» dans le projet architectural).
La maitrise du temps est essentielle à l’architecte : il n’y a pas donc pas de rendu intermédiaire en juillet, pour laisser aux étudiants la possibilité d’arriver à cette période à des stades d’avancement différents. Un certain nombre de cours communs sont dispensés, suivant le niveau de connaissance des étudiants, et portant notamment sur des notions concernant lesbâtiments à programme :
- Espaces spécifiques / espaces génériques
- Fonction, statut et identité
- Programme symbolique, programme fonctionnel, convenance des espaces
- Notion de figure
On ne choisit pas entre les différents domaines de la forme que l’étudiant doit prendre en compte: espace urbain, site, structure, image et statut, tous seront mis en œuvre. Si le studio s’appelle «architecture, théorie et projet» c’est qu’on y considère le projet comme un objet à la fois théorique et pratique, comme un objet de savoir et comme un moyen de connaissance du monde. Il s’agit, pendant un semestre, de «penser en projet».