Aujourd’hui, la recherche anthropologique dans les quartiers populaires ne peut se faire en vase clos disciplinaire. Cet ouvrage trace d’abord le bilan de l’histoire de l’anthropologie « urbaine » en France, en lien avec d’autres disciplines de l’urbain, lui tendant ainsi un miroir contemporain. Il s’attache ensuite à analyser, à l’époque des rénovations urbaines ANRU des quartiers populaires, les interactions entre les processus sociaux et des mutations de l’espace. Quelles sont les dynamiques d’adaptation, de rejet, de contestation qu’elles provoquent ? Quelle construction de sociabilités par le tissu associatif, riche et diversifié, les accompagne ? La fabrique associative des quartiers populaires n’a pas cessé de fonctionner, même si le changement urbain rapide n’a souvent pas comme effet de diminuer la stigmatisation, ni les inégalités. Dans ces contextes, se mettent en place des injonctions participatives qui s’adressent aux habitants des quartiers concernés. Des acteurs associatifs, ou des individus développent alors une aptitude à jongler entre des situations et des fonctions multiples, se frayant parfois un chemin vers la déstigmatisation. Alors, qui participe à la transformation des quartiers populaires aujourd’hui ? Et quelle est la place de l’anthropologue ? Grâce à une étude de long terme et un engagement associatif dans le quartier de Hautepierre (Strasbourg), l’auteure déconstruit des identités multiples et des relations complexes de l’intérieur.
Ouvrage
Miroirs anthropologiques et changement urbain. Qui participe à la transformation des quartiers populaires ?
Auteur(s) :
Barbara MOROVICH
Édition
L'Harmattan
ISBN
978-2-343-11790-4
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