Mémoire de Master soutenu en 2023 sous la direction d’Andreea Grigorovschi et Mathieu Mercuriali
Prix Soroptimist 2024 Amis du Vieux Strasbourg & Soroptimist International Club de Strasbourg.
Ce mémoire de Master a été distingué par le Prix Soroptimist 2024 remis conjointement par les Amis du Vieux Strasbourg et Soroptimist International Club de Strasbourg. La Cérémonie de remise des prix a lieu le 10 octobre 2024 à 18h à l’auditorium de la BNU à Strasbourg.
Félicitations à Léna Darolles pour cette belle réussite qui contribue à la reconnaissance de la recherche en architecture dans notre école et au-delà !
Gazon. Mutation des espaces de nature urbains strasbourgeois du Moyen-Âge à nos jours” Tondre ou ne pas tondre ? Laisser pousser le gazon, il devient prairie, un lieu de vie constitué d’habitants spontanés. Tondre le gazon, il sert de tapis moelleux, idéal pour un joueur, un rêveur, un gourmand ou même un dormeur. Peut-être faut-il trouver un compromis ? Alors, tondre le gazon mais laisser un rayon de trois mètres sans intervention humaine autour du pied de l’arbre. Est-ce que cela contente tout le monde ? Parler du retour de la nature en ville est probablement une erreur, puisque depuis que la cité minérale existe, le végétal, sous différentes formes, y est présent. Aménagée, contrôlée, maîtrisée, domestiquée, la nature a cependant rarement eu son mot à dire.
Alors, comment aller à contresens de plusieurs siècles de domination ? Comment le gazon est-il devenu l’expression de la nature en ville ? Aujourd’hui, le champ de vision s’élargit : la lunette terrestre humaine n’est plus à la recherche d’une terre nouvelle mais en quête de réponses pour tenter de trouver une relation d’équilibre entre les vivants dans un monde en profonde mutation.
L’objectif est nouveau, tout est à penser, les outils sont à créer, il faut expérimenter.
Ce mémoire prend la forme d’un catalogue raisonné, dessiné et imagé, qui propose de redécouvrir comment les espaces de nature ont habité, évolué et disparu de la ville du Moyen-Âge à nos jours. Le gazon, tapis court et monochrome à l’usage et à l’esthétique changeants, est un élément récurrent et permanent du paysage urbain. Assisterions-nous aujourd’hui à son déclin, voire à sa disparition ?
Léna Darolles a construit son mémoire de recherche en deux semestres, entre octobre 2022 et mai 2023, dans le cadre de l’atelier « Une Odysée bioéthique. Perspectives infrastructurelles », co-encadré par Andreea Grigorovschi et Mathieu Mercuriali. Son travail rend compte du parti pris de cet atelier qui encourage le rapprochement entre recherche et projet, notamment à travers la place accordée au dessin, et plus largement à la représentation graphique et à l’analyse visuelle, comme méthodes d’investigation et modes de pensée proprement architecturaux.