Certaines créations design se rapprochent du statut de l’œuvre d’art, dans leur capacité à transcender leur caractère fonctionnel en apportant des émotions. Quand par la dimension créative de l’objet il est proposé un imaginaire à l’utilisateur, quand l’objet propose une réflexion, un questionnement au regardeur, les frontières entre les deux disciplines tendent à disparaître. Certains courants artistiques comme l’art nouveau ou le Bauhaus partageaient cette idée de la création comme étant un art total et l’architecture en faisait évidement partie. Ces trois disciplines ont de commun qu’elles partagent la relation entre la forme et le matériau. La manipulation du binôme forme/matériau emmène naturellement à expérimenter celui de ‹Volume - Vie humaine› et le design a ça de particulier qu’il produit dans chaque objet des actes de civilisation conçus à la seule échelle de l’homme.
Une chaise, une fourchette, un lit sont autant de métaphores de l’homme, objets qui en épousent parfaitement les formes et les dimensions. La chaise (ou un autre type d’assise) est l’objet parfait car elle concerne le corps humain dans sa totalité. Une chaise interroge sans cesse l’être dans son positionnement dans l’espace. La chaise induit imaginaire puissant et une forte notion culturelle en passant du trône à la chaise percée, du tabouret de bar à la chaise de prière…
Les problématiques de volumes et de structures appliquées au design tout en s’intéressant aux questions esthétiques engendrées par les trois dimensions sont un vaste et stimulant terrain d’expérimentation pour les étudiants. Le but de cet enseignement est donc de sensibiliser l’étudiant par le prisme du design aux relations : volumes, proportions, esthétiques et matières.
Cet atelier est encadré par Pierre Laurent et la connaissance du matériau est apporté grâce à une collaboration avec la Maison des Compagnons de Strasbourg.