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Salle F6.01 Lena Salomon | ENSAS | La Fabrique

Ana Chatelier

Soutenance de thèse « Le rôle des enseignant.e.s latinos-américain.e.s dans le renouvellement pédagogique des études d'architecture en France (1969-1992) »

La soutenance de la thèse en Histoire de l’architecture d’Ana Chatelier, préparée à l’Université de Strasbourg, sous la direction d’Anne-Marie Châtelet, professeure à l’École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg, et de Jean-Louis Violeau, professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes, se déroulera le mercredi 18 octobre et s’intitule :

« Le rôle des enseignant·e·s latinos-américain·e·s dans le renouvellement pédagogique des études d’architecture en France (1969-1992) »

Elle aura lieu le mercredi 18 octobre à 14H à l’École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg, salle F.601 (Bâtiment la Fabrique, 6ème étage).

Le jury est composé de :

Mme Anne-Marie CHÂTELET, Professeure, Ensa de Strasbourg, directrice de thèse.
M. Jean-Louis VIOLEAU, Professeur, Ensa de Nantes, directeur de thèse.
Mme Amari PELIOWSKI DOBBS, Professeure, Universidad de Chile, rapporteure.
Mme Estelle THIBAULT, Professeure, Ensa de Paris-Belleville, rapporteure.
M. Gauthier BOLLE,  Professeur, Ensa de Strasbourg
M. Joaquín MEDINA WARMBURG, Professeur, Karlsruher Institut für technologie

« 1968-1969 est une année charnière dans l’histoire de l’enseignement de l’architecture en France : les tentatives successives et irrésolues de réformer l’enseignement de l’École nationale des Beaux-Arts aboutissent à la fermeture de la section Architecture au moment des soulèvements de mai 1968. Les «Unités pédagogiques d’architecture», créées en 1969, succèdent à cette structure. Dès lors, on assiste à une reconfiguration du programme pédagogique, à des renouvellements disciplinaires, à des remaniements des corps enseignants et aux transformations des conditions administratives de la formation architecturale. Nombre de ces mutations sont le produit d’une certaine effervescence intellectuelle contemporaine, à la recherche de la rénovation de l’enseignement. Dans ce cadre, s’incorporent -de manière immédiate ou graduelle- de nouveaux profils qui accompagnent la réforme des études : des personnalités plus jeunes, des femmes, des spécialistes de champs disciplinaires autres, des architectes ayant été formés ou ayant enseigné dans des établissements à l’étranger. Dans ces nouveaux contingents d’enseignants, nous pouvons remarquer la présence marquée de latino-américains, toutes nationalités confondues, : plus de trente enseignants latino-américains, qu’ils soient architectes, urbanistes, plasticiens ou sociologues, sont recrutés entre 1967 et 1992 dans les UP. La majorité d’entre eux sont des exilés politiques. Devant un tel nombre, nous nous interrogeons sur la nature des intentions qui se trouvent derrière ces recrutements. Nous questionnons également la diversité des personnalités qui constituent le groupe des enseignants latino-américains, et la multiplicité des apports dont ils sont à l’origine. Quelle vision de l’architecture et de la pédagogie apportent-ils ? Comment adaptent-ils leurs savoirs et leurs théories au terreau de l’enseignement de l’architecture français ? »