Cette thèse s’intéresse à la fabrique d’espaces publics urbains par le paysage en articulant deux questions :
- À travers une approche épistémologique de la démarche de projet paysager, elle tente d’identifier les fondements conceptuels qui définissent une pensée-paysage de la ville, en soulignant certains paradigmes qui la singularisent : la marche, la carte, le jardin.
- En repérant les risques et enjeux engagés par la « crise de visibilité » qui affecte aujourd’hui l’espace public sous la double forme d’un délitement des modes de co-présence et d’une spectacularisation des territoires urbains, elle s’interroge sur les nouvelles perspectives ouvertes par cette nouvelle culture de projet pour relier à nouveau espace public politique et espaces publics. À la croisée entre esthétique et politique, la fabrique d’espace public peut être l’art d’inventer de nouveaux processus de subjectivation. La thèse envisage les parcours et les récits, comme les matières premières d’aménagements spatiaux instaurateurs d’un public émancipé ; elle explore quelques tactiques d’écritures paysagères.