Les actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne suffiront pas à éviter les effets du changement climatique actuellement en cours. Nos sociétés doivent donc se préparer à s’adapter aux changements climatiques durant le XXIe siècle. Or, si l’on observe le contenu des plans climat-énergie territoriaux (PCET) mis en place par les collectivités territoriales, rares sont ceux qui investissent le volet adaptation. Pour la grande majorité des PCET, la phase de diagnostic se limite à un bilan carbone. Pourtant, pour les décideurs et les aménageurs il est primordial d’identifier les vulnérabilités de leur territoire. Ce diagnostic est le point de départ d’une réflexion permettant d’anticiper les aménagements et les transformations indispensables pour l’avenir du territoire. Ma recherche vise à comprendre ce manque d’implication de la part des décideurs politiques dans l’adaptation aux changements climatiques. Par ce biais je m’intéresse à la façon dont les outils de lutte contre les changements climatiques sont appropriés par chaque territoire à partir de ses propres réalités et de ses perceptions et représentations territoriales mais aussi de ses dispositions sociales et culturelles. Je m’intéresse en quelque sorte à l’appropriation territoriale et locale d’outils nationaux officiels (les PCET). A partir d’une comparaison entre les PCETs de Strasbourg et de Mulhouse, je me demande en quoi les identités territoriales singulières multiples peuvent enrichir ou infléchir l’utilisation et l’application d’outils officiels et ainsi avoir un impact sur l’implication dans des politiques d’adaptation.