L'Équipe
Thèse soutenue
Direction de thèse:Cristiana MAZZONIEcole doctorale « Sciences de l’Homme et de la société » - Université de Strasbourg.Date de soutenance:Jeudi 24 mai 2018Si la ville de strasbourg a su tirer partie, au fil des siècles, de la forte présence des voies d'eau, fleuves ou canaux, cela n'est plus vraiment le cas aujourd'hui. les bouleversements économiques ou encore les délocalisations des activités portuaires hors de la ville ont eu progressivement raison de la fonction traditionnelle du rhin, dans le processus d'acheminement des hommes et des marchandises. la ville, après avoir oublié, voire dénié son fleuve et ses rivages, cherche aujourd'hui à rétablir des liens; à redonner une fonction urbaine à des emprises, longtemps marginalisées, qui apparaissent désormais, comme un atout majeur, dans sa politique de développement et d'aménagement global. réconcilier la ville avec son fleuve rendre les berges aux habitants, les intégrer dans l'organisation urbaine, retourner la ville vers son fleuve, remettre le fleuve au coeur de la ville, sont dautant de formules adressées aux municipalités et aux acteurs de la vie urbaine. cela conforte ainsi le débat autour d'une alternative durable, dont la démarche eco-cité propose de remettre le fleuve au cour du développement de l'agglomération transfrontalière, tournée vers la france autant que vers l'allemagne. dans ce contexte, serait t-il possible de considérer le rhin comme un lieu capable de créer de nouveaux liens et de nouvelles centralités ? comment atténuer les limites entre l'eau, la ville les secteurs industriels et les campagnes ? comment mettre en marche ce processus et pour quels usages ? la découverte de l'écologie urbaine du fleuve correspond t elle à un véritable changement dans les modes de vie ou à un effet de mode ? néanmoins, la véritable question reste celle de l'appropriation : le rhin en plus d'être un paysage espace de circulation, un espèace de simulation, pourrait être aussi considéré comme un espace où s'entrecroisent plusieurs rituels d'appropriation à un moment où la directive européenne sur l'eau et l'année de la biodiversité ont font l'écho.