Cette journée d’études vise à développer une réflexion menée sur la capacité des séries à rendre compte d’une époque (celle de leur création), mais également sur leur aptitude à représenter des problématiques liées au champ de l’architecture. La charge historique des séries est donc de toute importance. Si comme le sociologue Éric Macé29, on comprend les séries comme étant elles-mêmes des représentations – de rapports sociaux ou d’autre chose – on peut postuler que leur étude contribue justement à construire un point de vue sur l’image de l’architecture et de l’architecte dans la culture populaire. Ici, il ne s’agit pas d’analyser l’architecture au sens du bâtit ou de la technique, mais plutôt en s’intéressant à ses usages sociaux, à son rôle politique, ou à sa portée culturelle (Michael Hays, 198430). Dans le sillon des cultural studies, il s’agit de proposer une approche allant au-delà des études de réceptions (retours des consommateurs), et d’interprétation (dissections structurelles ou analyses formelles de la série et de son contexte) – opposant souvent culture commerciale et culture populaire. Les séries s’inscrivent habituellement au sein de recherches s’appuyant sur ces deux régimes de valeurs. Sans toutefois les rejeter, un troisième positionnement peut être adopté : il s’agit de s’attacher aux dimensions historiques et idéologiques de la série et à sa capacité à représenter des objets en mobilisant des imaginaires (culturels, sociaux, fictionnels, etc.) 31, et construire ainsi des réflexions activées par le réel.

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Contact et organisation
Sophie Suma (Docteure en Arts Visuels et Architecture. Attachée temporaire d’enseignement et de recherche École d’architecture - INSA Strasbourg)
Un événement Amup / INSA Strasbourg 2020, imaginé dans le cadre du Groupe de recherche en Cultures Visuelles (Accra)